lundi 17 décembre 2007

Tokyo 07, J10


MERCREDI 22 AOUT: JOUR 10


Et on clique ci-dessous!
Ryûteki et shô: dépaysant, non? (sauf pour Jean-Louis et Haru of course...)


Rencontre avec Oofuku Yuki, jeune femme responsable des programmes français d'éducation pour la chaîne NHK. Jeune très sympa, très vive, et qui parle plutôt bien français, ce qui ne gâte rien au niveau communication. Elle s'est mise il y a un an à apprendre la flûte et c'est devenu une passion pour elle. Jean-Louis l'a dénichée sur internet, comme les autres flûtistes que j'ai rencontrés!


C'est elle qui se déplace, et elle arrive chez mon frère avec une fue qui est en fait un ryûteki (fue = flûte, ryûteki = flûte utilisée dans l'orchestre du théâtre gagaku)


Et elle m'en offre une, comme ça, paf. En plastique, mais tout de même!



La zique ci-dessus est extraite d'un CD où joue son professeur, qu'elle m'a donné pour compléter le cours. Je n'ai aucune indication ni de nom ni de titre, Yuki si tu me lis, dis-moi tout! J'ai choisi cet extrait parce qu'en accompagnement du ryûteki on entend un instrument merveilleux que j'adore: le shô, ou orgue à bouche, formé de quelques petits tuyaux d'orgue reliés à leur base sur une cavité dans laquelle on souffle.



Mais revenons au ryûteki! Nous voilà dans les explications: on s'en sert pour le nô, c'est un instrument et une musique très anciens qui viennent de Chine, etc... Yuki quant à elle fait partie d'un groupe qui ne joue que des musiques qui ont mille ans!





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Et hop au boulot. Il faut s'asseoir en tailleur, les hanches à 13h30 par rapport au public. Elle me montre les doigtés, et on y va!



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Ça marche plutôt bien sauf que je joue un demi-ton plus haut qu'elle, et je n'arrive pas à couvrir assez l'embouchure pour faire baisser la note sans que le son se barre... Sinon cette fois-ci la notation se fait en caractères chinois, heureusement elle sait me les dire en do-ré-mi etc. On lit de haut en bas et de droite à gauche. J'aurai vu de tout, solfégiquement parlant! Il y a aussi des petits signes particuliers à apprendre pour les « actions » qui consistent à, par exemple: passer le doigt sur le trou de droite à gauche (le son descend et remonte), ou encore: tourner l'embouchure pour un léger glissando; et autres subtilités.



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A mon niveau je trouve que je m'en tire plutôt bien , techniquement et solfégiquement; mais quelle mobilisation de neurones pour lire une nouvelle notation et jouer avec de nouvelles données (position, doigtés, gestes...) ! Après le cours nous allons manger dans un restau sympathique avec une charmante tenancière aux cheveux blancs coiffés en chignon qui vient nous parler avec quelques mots de français. C'est très bon.


Il y a un joli patio mais chaleur et donc clim obligeant nous devons le contempler de derrière la baie vitrée.



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Ensuite Yuki repart, et nous rentrons à la maison. Je tape mes compte-rendus, je trie mes photos, etc... Haru et moi attendons que le soleil soit assez bas et qu'il fasse moins chaud pour sortir faire les magasins.



Haru m'emmène dans un magasin de kimonos traditionnels. J'achète un yukata chic avec une obi pour Christian:



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un autre pour moi, avec obi, et plein d'accessoires pour saucissonner la bête sans que rien ne pendouille ni ne dépasse. J'ai droit à l'essayage sur un tatamis entouré de grands miroirs , et voilà, à défaut de la tête j'ai un corps de japonaise en kimono, c'est-à-dire que toutes les formes sont soigneusement cachées: seins aplatis, chute de rein comblée, etc. Je ne dis pas que dans mon cas la perte soit bien dommageable mais je me sens un peu niée en tant que femme malgré tout. Réaction occidentale ou réalité?



En plus il fait très chaud là-dessous alors que c'est un vêtement d'été! Mais bon, allez, c'est très élégant.



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Je complète la panoplie par les chaussettes spéciales, qui ont une semelle rigide, se ferment avec des agraffes derrière la cheville et ont le gros orteil séparé, et des "geta", c'est-à-dire les socques traditionnelles que je n'ai vues portées qu'au théâtre. Les japonaises en yukata dans la rue en portent, mais sans les blocs de bois (on les comprend...)


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Les geta ont ceci de particilier qu'en les important dans un foyer occidental, le mien par exemple, elles mettent en transe joyeuse toute fillette de 8 à 14 ans de passage. Les fillettes ne quittent alors le foyer si bien nanti qu'à regret.



J'ai aussi ramené un yukata "traditionnel moderne" pour enfant, c'est-à-dire composé d'un short et d'une veste croisée courte pour pouvoir bouger, quand-même! Aliénor, à qui il était destiné, l'a bien porté, mais je n'ai pas de photo.




En rentrant de nos achats vestimentaires nous trouvons Jean-Louis en partance pour le Bricomarché local, et nous l'accompagnons. C'est l'occasion d'une ballade à pied de nuit (la nuit tombe tôt, vers 18h) à travers ce quartier résidentiel (huppé tout de même) où les maisons avec jardin sont toutes très différentes et très jolies, soignées, et sentent le confort douillet.



De l'extérieur, le Bricomarché ressemble plutôt à, je ne sais pas, des garages mitoyens construits de bric et de broc, mais non, c'est bien le magasin. Pour entrer, il faut longer un long couloir qui en fait le tour et où sont exposés déjà des brouettes, plantes, chevets, chaises... Dedans, oui, ça ressemble à un magasin de briclolage, mais avec pas mal de choses dont j'ignore l'utilité. Haru m'éclaire sur un rayon contenant du matériel pour les tremblements de terre: petits étais en fonte, rations de survie, WC de survie! (j'ai pas bien compris le principe), haut parleur pour appeler les secours.



J'achète des jolies baguettes à offrir, en bois différents. Je reste scotchée par le rayon d'ustensiles de cuisine, tous plus beaux et en bois ou bambou les uns que les autres... trop gros pour en ramener! (Depuis j'ai découvert Paris-Store près de chez moi qui vent plein de vaisselle et ustensiles chinois et japonais.)



Le soir, nous mangeons à la maison un repas du traiteur d'Okaidyu, une chaîne de magasins d'alimentation assez luxueux. Haru me fait goûter plein de trucs inconnus. C'est fou tout ce qu'on peut manger au Japon alors qu'on est végétarien. Et on peut y aller sans remord: pas de graisse, pas de sucre!



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jeudi 13 décembre 2007

Comment se débarrasser de ses enfants

Un intermède avant de continuer les chroniques de mon voyage au Japon:


Mardi 11 décembre j'ai expédié mes enfants le plus loin possible!



1) Coline, départ 12h10: elle a l'air de partir pour le week-end avec sa petite valise, mais elle est juste très classe: elle part pour trois mois à Cambria, près de Los Angeles!




Adieux déchirants d'avec Noémie la grande amie:


Le voyage s'est bien passé malgré le petit doute persistant par rapport au visa refusé en juin, mais grâce au nouveau passeport biométrique il n'y a pas eu de problème. Elle a bien géré les deux changements d'avion: l'un à Munich (1 heure de battement) et l'autre à San Francisco (1/2 de battement avec douane, prise d'empreintes et tout le tremblement made in US-parano).


La voici donc pour trois mois dans chez Patricia et Paul O'Connor et leur fille Sofia, famille franco-américaine repartie de France il y a quelques années.



2) Philémon et Zhen-Zhen: départ 15h35. Ils ont chacun une grosse valise et partent pour 3 semaines en Chine.




Ils sont bien arrivés eux aussi, après un changement à Munich aussi (pour un peu ils seraient partis tous les trois ensemble!). Ils ont atterri à Beijing qu'ils visitent je pense avant de partir chez les parents de Zhen-Zhen où ils vont faire un mariage traditionnel (bidon puisqu'ils sont déjà mariés!) On attend les photos!


Et voilà, double lancer réussi.


Du coup à Noël Christian et moi partons trois jours visiter Madrid. Ole!

Tokyo 07, J9

MARDI 21 AOUT


Journée avec guide. Cette fois, c'est une grande fille plutôt classe, maquillée, chapeautée et en hauts talons, prénommée Rie.



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Nous allons d'abord au Ukiyo-e Ota Memorial Museum of Art (ukiyo-e = estampes) qui était fermé hier, voir l'exposition "Ayakashi" sur les représentations de dragons, monstres et fantômes.



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C'est un petit musée intimiste et confortable à un étage, où on laisse ses chaussures à l'entrée (il y a des chaussons et des casiers), plongé dans une douce pénombre, avec un petit espace-jardin intérieur avec fontaine, banc de pierre et plantes.



Je retrouve des représentations d'histoires que j'ai déjà croisées, au Kyogen notamment.



L'expo est divisée en trois: les monstres: voir ci-dessus la couverture du catalogue d 'expo avec "Monster with hundreds of eyes", école Katsushika;



les spectres:



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L'estampe ci-dessus est de Tsukioka Yoshitoshi: Ōya Tarō Mitsukuni, 1865, de la série One Hundred Ghost Stories from China and Japan (Wakan hyaku monogatari).



et les fantômes:



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Les fantômes de Toko et sa femme par Utagawa Kuniyoshi



Et voici le site du musée, mais chez moi les caractères japonais ont des bugs.



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Nous allons ensuite faire les touristes à Tokyo Tower, une imitation de Tour Eiffel, rouge et blanche, avec quelques mètres de plus bien entendu, et du haut de l'observatoire (fermé-vitré) de laquelle les vues sur les tours et les toits est impressionnante. On peut parfois apercevoir le Mont Fuji, mais ce jour-ci il y a trop de brume!



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Sur cette dernière photo, nous voyons quasiment au pied de la Tokyo Tower le temple de Zojoji et bien sûr ses jardins et bâtiments annexes, immense trouée verte au milieu des gratte-ciel.


Bien sûr tout est prévu, la Tokyo Tower abrite même un petit sanctuaire shinto, des magasins (dont un autre temple: celui de Hello Kitty, entièrement rose fluo, du moins vu du dehors...) et des restaurants, etc... nous y mangeons dans un restau/bouiboui où je goûte aux oudon, sorte de grosses nouilles en farine de riz.



Et nous repartons. Il fait moins chaud, seulement 34°!



Direction Ueno (again) où une autre partie du Tokyo National Museum nous attend avec deux expositions temporaires: l'une avec des paravents et autres cloisons de papier;



l'autre expose les "One hundred views of Edo" (l'ancien nom de Tokyo, faut-il le répéter, y'en a qui suivent pas!) par Hiroshige que justement j'aime beaucoup. Je rencontre pour la troisième fois la même estampe et cette fois je comprends enfin ce qu'implique la notion de gravure sur bois! (suis-je bête, mais non ce ne sont pas des contrefaçons illégales!)



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Pluie soudaine sur Oashi


Bien souvent le point de vue d'Hiroshige se place à moité caché derrière un arbre, une roue de charette, un paravent, etc... ce qui donne parfois un curieux effet!



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Moon Pine in Ueno







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Sujin Grove, Uchikawa River and Sekiya Village from the Vicinity of Massaki



"The mural art of Kotohira-gu Shrine" (1794):



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Je passe plus de temps aux vues d'Edo, que j'adore, qu'aux paravents et cloisons malgré les conseils avisés de ma belle-soeur connaisseuse, ahem... mais la fatigue se fait sentir. Je discute avec Rie devant un café glacé et je déclare à nouveau forfait pour les jardins du palais impérial! Je lui demande à la place un centre commercial climatisé avec des vêtements pour femme... En chemin nous croisons une rue/marché et nous nous y promenons un peu: il y a les des étals de poissons séchés de toutes sortes, des assiettes d'algues à ciel ouvert peu engageantes, des tranches de melon, pastèques et autres mangues vendues à l'unité et à l'air libre, des fritures de choses qui sentent... étonnant: je n'avais vu jusqu'ici que des aliments nettoyés, emballés, aseptisés!



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Il y a aussi des vêtement d'un goût euh... douteux, (mais très chers quand même je trouve!) un peu comme dans les magasins de fringues style western, mais avec des motifs locaux: dragons, etc... J'achète juste quelques petites chaussettes à gros orteil, à dragons et à paillettes. Je ne sais pas encore que j'aurais du en acheter au moins cinq lots de trois au lieu d'un, vu les regards envieux limite jaloux de ceux à qui j'ai offert d'autres choses!



Puis Rei m'emmène à Ginza, le quartier des magasins chics. Nous visitons de haut en bas Matsuzakaya, à moins que ce soit Mitzukoshi? enfin bref, les Galeries Lafayettes locales, où le style est très classe, très cher, tissus magnifiques. La mode d'automne est là, et il y a beaucoup de robes/tuniques en lainages très fins, de chemisiers fluides, plissés, brodés..., de hauts en tissu au tombé très souple. Les couleurs par contre sont un peu tristes à mon goût: noir, beige, beaucoup de gris. Je retrouverai le même style mais un rien moins raffiné tout de même en France! Rie est visiblement tout-à-fait à l'aise et en pays de connaissance, plus qu'à Tokyo Tower ou dans les boui-bouis! J'apprendrai plus tard que ses parents sont de très grands fabriquants de kimonos traditionnels.



Mais l'heure tourne et nous avons rendez-vous à 18h avec Jean-Louis, Fumi et Mina qui est une fan, au théâtre nationale du Takarazuka pour une représentation! Très très couru, le Takarazuka est du "grand spectacle" joué exclusivement par des femmes (obligatoirement non mariées) mêlant chant, théâtre et danses. Il y a là des grandes stars très connues, en particuliers celles qui sont spécialisées dans les rôles d'hommes. Celles-ci travaillent leur voix de contralto, et toute la gestique propre aux hommes.



Ci-dessous: Yuga Yamato, star des stars.



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Ce théâtre est une institution nationale avec ses chorégraphes, compositeurs, musiciens et bien sûr danseuses/chanteuses et tout le personnel nécessaire à une énorme troupe permanente. Le niveau est excellent et le spectacle réellement ébouriffant même si le style tourne trop à mon goût au music'hall occidental!



La salle est splendide, nous sommes très bien placés, au 3ème rang du balcon. Le spectacle est en 2 parties: d'abord une sombre histoire de complot et d'amour en Espagne sous Napoléon,



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et ensuite (après un entracte et ses habituels déballages de boîtes-repas, baguettes voltigeantes et lingettes raffraichissantes) une histoire de voyage intergalactique, prétexte à une débauche de danses et de musiques souvent musclées (avec au passage un arrangement du clair de lune de Debussy, et une chanson de Michel Fugain). Ça finit en revue de music hall (excellent) avec grand escalier, plumes d'autruches de toutes tailles (les plus géantes pour la vedette), paillettes, scintillements. Le tout plein de vie et de bonne humeur, et d'une technicité sans faille.



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J'ai aussi des petites vidéos mais le boulot pour les mettre ici n'en vaut pas la chandelle! Bien sûr, avec le recul je me dis poudre aux yeux, goût limite, trop occidental, etc... n'empêche sur le moment j'étais enthousiasmée. A la sortie, un japonais francophone m'a abordée en me demandant si j'avais aimé,et m'a dit "C'est très énergétique, n'est-ce pas?" et oui, c'est bien le mot.


Retour à Seijo!



(...à suivre)


mercredi 28 novembre 2007


LUNDI 20 AOUT: JOUR 8



Journée avec Jean-Louis. Ce matin rien ne presse, l'heure de lever est libre: je dors toute la nuit ou presque, jusqu'à 8h30. Ouf! C'était nécessaire...



Nous partons dans la matinée pour un musée tout neuf inauguré en février, et qui présente une exposition sur l'art japonais contemporain reprenant 100 années d'expos du bâtiment précédent, entièrement démoli et reconstruit.



Le nouveau bâtiment est une merveille de vitres et de volumes et de courbes:






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L'entrée de l'expo avec ses charmantes hôtesses qui toujours disent bonjour en s'inclinant et en souriant, et au revoir et merci tout pareil. Pas de problème de compression de personnel, on dirait: 3 hôtesses juste pour dire bonjour et au revoir!



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Il s'agit d'une rétrospective d'artistes japonais sélectionnés par le ministère de la Culture, autrement dit l'art qui plaît au gouvernement.



Je laisse là la parole à Frérot infiniment plus qualifié que moi pour ce genre de réflexion:



"Les deux messages implicites qui suintent des murs dès le début du 20è siècle sont les suivants: "On n'est pas chinois" (choix délibéré d'oeuvres sans canon traditionnel chinois), et "On n'est pas en retard par rapport à l'Europe (pour les genres et les écoles) et on est aussi bons qu'eux (pour le niveau technique)". Peu à peu le message devient simplement "On n'est pas en retard par rapport aux pays développés du monde occidental et on est aussi bon qu'eux". La vitalité artistique contemporaine purement japonaise (qui existe, je l'ai rencontrée) ne semble pas intéresser le ministère, probablement parce qu'il n'y a personne à qui se mesurer."



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Je parcours également un étage plus haut une expo de calligraphies: des centaines et des centaines de calligraphies de diverses époques et style. Ça m'aide à me faire une idée de ce que j'aime esthétiquement!

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Encore tout un monde lointain très attirant que je n'ai fait qu'entrapercevoir sans en avoir les clés!



Le musée suivant étant fermé (je le verrai le lendemain), nous rejoignons Haru à Seijo pour un restaurant japonais de tempura: beignets de légumes, sobas, tout ça, et petit dessert trop bon de crème glacée au thé vert, le tout arrosé de thé de graines de sarrasin. Eh oui ça existe, ça s'appelle aussi du thé et en plus c'est bon.


Ensuite avant de rentrer nous passons dans une papeterie que je dévalise (enfin non, il y tellement de choses) où j'achète des « mouchoirs » japonais, des cartes postales, des carnets trop jolis, des crayons DragonBallZ, un cahier de coloriage de mangas pour filles... Bref un stock de cadeaux. Retour à la maison à 14h30.



C'est ensuite un après midi de repos (bienvenu, je n'en peux plus!) sieste, cartes postales, lessive, résumé sur PC des jours précedents, sans lequel je serais incapable de continuer ce compte-rendu... 3 mois plus tard!... pour finir avec un bon repas d'Haru avec du « (o)fu », du tofu, des légumes, riz avec poudre de prune et poudre d'algues, salade de concombres et algues gluantes... et dessert de fruits au yaourt.



Suit le rituel du soir dont je n'ai pas encore parlé: faire son lit, ce qui n'est pas une expression en l'air, voyez plutôt:


Ma chambre de jour:

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2 petits matelas (tatamis):

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+ 1 futon

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+ 1 natte en bambou pour isoler de la transpiration (très agréable, c'est frais et ça sent l'herbe)

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+ 1 drap du dessous en lin

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+ 1 drap du dessus et l'oreiller. Et enfin au lit.

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Et encore, on est en été! L'hiver il y a en plus couettes, couvertures...


Au fond de la chambre: mon PC portable que je n'aurai pas réussi à connecter à internet de tout le séjour; de toutes façons même avec le super Mac de mon frère il a été impossible d'ouvrir BlogSpirit, snif... ; et puis un thermos, ustensile très utilisé dans toute l'Asie pour l'eau chaude, mais dans ce cas pour l'eau froide vu la température! Sur la petite table, un ventilateur très apprécié; et par terre, mes tongs locales avec semelle en paille tressée.



Vous aurez compris que le matin le rituel inverse s'impose. Tout le monde expose sa literie à l'air à cause de l'important taux d'humidité (la moisissure ne passera pas), et ça fait de la place!



(...à suivre)












vendredi 16 novembre 2007






Nous voici donc, As(u)ka, Jean-Louis et moi, au deuxième concert du festival des arts traditionnels.




Nous avons l'honneur d'y voir et écouter deux grands joueurs de shamisen: le père et le fils dont le numéro "fossé inter-génération" lors de l'interview du gentil animateur est bien au point, mais démenti ensuite par le duo de feu qu'ils nous offrent: sans de longues heures ensemble et une bonne entente plus que musicale cette qualité est impossible!




Ci-dessous, deux mini-extraits en solo: le fils moderne à l'attitude très sobre, et le père traditionnel à l'attitude extravertie.





























Ensuite place au théâtre: une démonstration de kabuki, théâtre joué exclusivement par des hommes et plus populaire que le Nô, et ici en l'occurence très adapté à un public d'enfants: carrément comique et surjoué par rapport à ce qu'on voit d'habitude! Vous noterez l'utilisation de l'éventail (fermé) qui sert en théâtre d'accessoire à tout faire.


















Je ne comprends pas grand chose à l'histoire mais c'est marrant quand même. Quand Frérot me raconte le scénario je vois que je ne pouvais pas deviner faute de culture appropriée!




Entre-temps, avant, après, pendant les entractes, comme à tous les spectacles où je suis allée, nous entendons la diffusion d'un flot ininterrompu de baratin en japonais émaillé de arigato gozaïmas(u) à tous les coins de phrases: il s'agit des consignes de sécurité, et d'interdictions en tous genres: de photographier par exemple. Jean-Louis profite de son physique étranger pour faire semblant de ne pas comprendre!




En sortant du concert, un mère baba-cool et sa fille traditionnelle:




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Et puis en sortant de Meijo, le rendez-vous des jeunes tendance lolita-gothic-mangas, plutôt sympathiques et aimant se faire prendre en photo!




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Et puis c'est le retour: encore quelques métros, trains, stations, etc... A cette heure-ci il n'y a pas grand monde, on se voit (et on se photographie) d'une banquette à l'autre!





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Je voulais photographier ces lycéens endormis mais ils ne dormaient que d'un oeil et vous les voyez soudainement éveillés par l'annonce de la prochaine station (en japonais, en anglais, et en nous remerciant bien d'utiliser cette ligne en japonais seulement.)


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Puis c'est le retour pour un repas à Seijo où nous retrouvons Haru (en grande forme culinaire!)en passant acheter du vin car Asuka aime tant ça! Elle aime aussi la ratatouille et Haru en a préparé une fameuse.








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Euh non ça c'est le rayon saké, juste à côté, scuzez-moi!








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Charmante, isn't she?









Je me suis alarmée voir sa peau se marbrer de rougeurs au cours de la soirée: il parait que les japonais ne supportent pas le vin comme les européens: certains deviennent rouges, certains deviennent blancs, d'autres encore ne peuvent pas en boire une goutte sans tomber malades. Question de métabolisme. Mais ne vous inquiétez pas, ils ont le saké et la bière: des siècles et des siècles d'entraînement!









(... à suivre)