mercredi 28 novembre 2007


LUNDI 20 AOUT: JOUR 8



Journée avec Jean-Louis. Ce matin rien ne presse, l'heure de lever est libre: je dors toute la nuit ou presque, jusqu'à 8h30. Ouf! C'était nécessaire...



Nous partons dans la matinée pour un musée tout neuf inauguré en février, et qui présente une exposition sur l'art japonais contemporain reprenant 100 années d'expos du bâtiment précédent, entièrement démoli et reconstruit.



Le nouveau bâtiment est une merveille de vitres et de volumes et de courbes:






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L'entrée de l'expo avec ses charmantes hôtesses qui toujours disent bonjour en s'inclinant et en souriant, et au revoir et merci tout pareil. Pas de problème de compression de personnel, on dirait: 3 hôtesses juste pour dire bonjour et au revoir!



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Il s'agit d'une rétrospective d'artistes japonais sélectionnés par le ministère de la Culture, autrement dit l'art qui plaît au gouvernement.



Je laisse là la parole à Frérot infiniment plus qualifié que moi pour ce genre de réflexion:



"Les deux messages implicites qui suintent des murs dès le début du 20è siècle sont les suivants: "On n'est pas chinois" (choix délibéré d'oeuvres sans canon traditionnel chinois), et "On n'est pas en retard par rapport à l'Europe (pour les genres et les écoles) et on est aussi bons qu'eux (pour le niveau technique)". Peu à peu le message devient simplement "On n'est pas en retard par rapport aux pays développés du monde occidental et on est aussi bon qu'eux". La vitalité artistique contemporaine purement japonaise (qui existe, je l'ai rencontrée) ne semble pas intéresser le ministère, probablement parce qu'il n'y a personne à qui se mesurer."



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Je parcours également un étage plus haut une expo de calligraphies: des centaines et des centaines de calligraphies de diverses époques et style. Ça m'aide à me faire une idée de ce que j'aime esthétiquement!

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Encore tout un monde lointain très attirant que je n'ai fait qu'entrapercevoir sans en avoir les clés!



Le musée suivant étant fermé (je le verrai le lendemain), nous rejoignons Haru à Seijo pour un restaurant japonais de tempura: beignets de légumes, sobas, tout ça, et petit dessert trop bon de crème glacée au thé vert, le tout arrosé de thé de graines de sarrasin. Eh oui ça existe, ça s'appelle aussi du thé et en plus c'est bon.


Ensuite avant de rentrer nous passons dans une papeterie que je dévalise (enfin non, il y tellement de choses) où j'achète des « mouchoirs » japonais, des cartes postales, des carnets trop jolis, des crayons DragonBallZ, un cahier de coloriage de mangas pour filles... Bref un stock de cadeaux. Retour à la maison à 14h30.



C'est ensuite un après midi de repos (bienvenu, je n'en peux plus!) sieste, cartes postales, lessive, résumé sur PC des jours précedents, sans lequel je serais incapable de continuer ce compte-rendu... 3 mois plus tard!... pour finir avec un bon repas d'Haru avec du « (o)fu », du tofu, des légumes, riz avec poudre de prune et poudre d'algues, salade de concombres et algues gluantes... et dessert de fruits au yaourt.



Suit le rituel du soir dont je n'ai pas encore parlé: faire son lit, ce qui n'est pas une expression en l'air, voyez plutôt:


Ma chambre de jour:

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2 petits matelas (tatamis):

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+ 1 futon

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+ 1 natte en bambou pour isoler de la transpiration (très agréable, c'est frais et ça sent l'herbe)

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+ 1 drap du dessous en lin

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+ 1 drap du dessus et l'oreiller. Et enfin au lit.

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Et encore, on est en été! L'hiver il y a en plus couettes, couvertures...


Au fond de la chambre: mon PC portable que je n'aurai pas réussi à connecter à internet de tout le séjour; de toutes façons même avec le super Mac de mon frère il a été impossible d'ouvrir BlogSpirit, snif... ; et puis un thermos, ustensile très utilisé dans toute l'Asie pour l'eau chaude, mais dans ce cas pour l'eau froide vu la température! Sur la petite table, un ventilateur très apprécié; et par terre, mes tongs locales avec semelle en paille tressée.



Vous aurez compris que le matin le rituel inverse s'impose. Tout le monde expose sa literie à l'air à cause de l'important taux d'humidité (la moisissure ne passera pas), et ça fait de la place!



(...à suivre)












vendredi 16 novembre 2007






Nous voici donc, As(u)ka, Jean-Louis et moi, au deuxième concert du festival des arts traditionnels.




Nous avons l'honneur d'y voir et écouter deux grands joueurs de shamisen: le père et le fils dont le numéro "fossé inter-génération" lors de l'interview du gentil animateur est bien au point, mais démenti ensuite par le duo de feu qu'ils nous offrent: sans de longues heures ensemble et une bonne entente plus que musicale cette qualité est impossible!




Ci-dessous, deux mini-extraits en solo: le fils moderne à l'attitude très sobre, et le père traditionnel à l'attitude extravertie.





























Ensuite place au théâtre: une démonstration de kabuki, théâtre joué exclusivement par des hommes et plus populaire que le Nô, et ici en l'occurence très adapté à un public d'enfants: carrément comique et surjoué par rapport à ce qu'on voit d'habitude! Vous noterez l'utilisation de l'éventail (fermé) qui sert en théâtre d'accessoire à tout faire.


















Je ne comprends pas grand chose à l'histoire mais c'est marrant quand même. Quand Frérot me raconte le scénario je vois que je ne pouvais pas deviner faute de culture appropriée!




Entre-temps, avant, après, pendant les entractes, comme à tous les spectacles où je suis allée, nous entendons la diffusion d'un flot ininterrompu de baratin en japonais émaillé de arigato gozaïmas(u) à tous les coins de phrases: il s'agit des consignes de sécurité, et d'interdictions en tous genres: de photographier par exemple. Jean-Louis profite de son physique étranger pour faire semblant de ne pas comprendre!




En sortant du concert, un mère baba-cool et sa fille traditionnelle:




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Et puis en sortant de Meijo, le rendez-vous des jeunes tendance lolita-gothic-mangas, plutôt sympathiques et aimant se faire prendre en photo!




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Et puis c'est le retour: encore quelques métros, trains, stations, etc... A cette heure-ci il n'y a pas grand monde, on se voit (et on se photographie) d'une banquette à l'autre!





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Je voulais photographier ces lycéens endormis mais ils ne dormaient que d'un oeil et vous les voyez soudainement éveillés par l'annonce de la prochaine station (en japonais, en anglais, et en nous remerciant bien d'utiliser cette ligne en japonais seulement.)


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Puis c'est le retour pour un repas à Seijo où nous retrouvons Haru (en grande forme culinaire!)en passant acheter du vin car Asuka aime tant ça! Elle aime aussi la ratatouille et Haru en a préparé une fameuse.








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Euh non ça c'est le rayon saké, juste à côté, scuzez-moi!








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Charmante, isn't she?









Je me suis alarmée voir sa peau se marbrer de rougeurs au cours de la soirée: il parait que les japonais ne supportent pas le vin comme les européens: certains deviennent rouges, certains deviennent blancs, d'autres encore ne peuvent pas en boire une goutte sans tomber malades. Question de métabolisme. Mais ne vous inquiétez pas, ils ont le saké et la bière: des siècles et des siècles d'entraînement!









(... à suivre)