mercredi 29 août 2007

Tokyo 07, voyage aller et arrivée


En ce beau dimanche d'août donc, Christian m'accompagne à l'aéroport. J'ai un gros sac de voyage à moitié vide (prévoyante je suis, hé hé...), un sac à dos "de cabine" blindé, avec mon PC, des livres (un guide de Tokyo), ma flûte traversière, mon APN et autres petits bordels.






A Toulouse-Blagnac aéroport là tout de suite c'est la douche froide: "il y a beaucoup de retard" me dit la charmante hôtesse en bleu. En principe j'ai le temps de changer à Paris CDG, mais bon il y des limites! Je traîne un peu avec Christian, j'achète pour 100 euros de yens: j'en ai presque 14.000 mais je n'ai aucune idée de ce que ça représente là-bas, en plus moi passé 3 ou 4 chiffres, j'ai un peu du mal, pour ça c'est bien les euros!






Bref, après des adieux déchirants je décolle avec finalement 1h10 de retard et je me ronge les ongles tout le long du vol en faisant mentalement accélérer l'avion. En plus niaise que je suis, je me suis laissée placer au fond, et à l'atterrissage rien à faire pour jouer des coudes le long du minuscule couloir central de l'A chaispascombienmaispasbeaucoup. Me voici fendant l'air surchauffé du tube de débarquement en priant mentalement que la porte F56 ne soit pas à l'autre bout du terminal vu que mon avion décolle dans 1/2 heure, quand au débouché du dit tube, j'aperçois un jeune et accorte gars en uniforme estampillé JAL qui brandit une pancarte à mon nom. JAL = Japon Air Lines, bénie soit-elle, elle m'a envoyé un escorteur qui par des raccourcis improbables m'amène juste là où il faut quand il faut. Pas le temps de flipper, j'embarque!



Décollage: 19h05 dimanche 12 août 2007.



ff85df1d0b1f78c228250630672971d6.jpgJe ne suis pas une habituée des voyages, vols et autres (mais je sens que je pourrais devenir très vite accro!) et celui-là m'enchante. 11 heures coincée là-dedans ne me font pas peur! Pourtant en classe éco on ne peut pas s'allonger et je bénis mon mètre 60 parce que j'ai déjà les genoux qui touchent! Il y a un petit écran incrusté dans le fauteuil de devant avec des films, des jeux, des programmes de musique, une carte pour voir où on en est avec le nom des villes et des pays, l'heure du lieu de départ, celle du lieu d'arrivée, etc..., et même un "bird eye" qui filme en direct le paysage en-dessous. De plus entre les repas, les "snacks" et les boissons il y a de quoi s'occuper. Je dors quand même un peu, je joue au Tétris (je suis trop forte), je visite l'avion en regardant les gens: beaucoup de japonais... et d'autres. Ça dort, ça dodeline de la tête entre les ecouteurs du MP3, ça a le regard fixé droit devant sur l'écran perso. Les volets des hublots sont fermés mais il fait très jour dehors.






Toutes les annonces sont en japonais et en anglais bien qu'on vienne de Paris, et je ne comprends rien même à l'anglais, tant pis, hein, ça doit pas être important. Mais juste à l'arrivée, c'est bien en français et uniquement en français que sera faite l'annonce qu'il faut rester assis et attaché jusqu'à l'arrêt complet! Alors que je vois bien que tout le monde est déjà debout, japonais, russes et américains compris.






4aac24e2bfc0067f63b4ff91adcb2f06.jpgNarita Airport. Je suis le mouvement qui me mène à un moyen de transport, bus ou métro, difficile à situer, mais j'ai cru d'abord entrer dans un ascenseur! Quelques minutes de voyage vers le bâtiment principal; passeport (non japenise passport) où je n'ai droit qu'à un petit tampon bien décevant, pas décoratif pour un sou; tapis des bagages, qu'une jeune japonaise en uniforme arpente d'un bout à l'autre en clamant d'une voix aigue qu'il faut faire attention en prenant sa valise parce qu'il y en a beaucoup qui se ressemblent... Non pas que je comprenne tout à coup le japonais, mais elle tient une pancarte avec la traduction en anglais. La pauvre, elle fait ça toute la journée? Ça ne sent pas la compression de personnel par ici! Bref, mon sac est là, je passe la douane, direction la sortie (exit, en latin international!) où mon frèrot est là et bien là malgré une petite moustache que je ne lui connais pas et qui lui donne l'allure d'un français intemporel!






Il est quelque chose comme 14h30 ou 15h, lundi 13 août; mon estomac trouve l'affaire assez louche et reste en standby en attendant de plus amples informations.






Mais ce n'est pas fini! Il faut une heure de train pour rallier Tokyo. J'écarquille les yeux sur le paysage: ce n'est pas une autre planète mais c'est incontestablement différent: arbres plus grands, d'un vert plus foncé, forêts d'immenses bambous, c'est pas de la blague Tigres et Dragons! Maison différentes aussi, plus petites, plus légères , plus de bois foncé, pas de volets mais des baies coulissantes, tuiles parfois bleues, parfois vertes, joliment vernissées.






084e9b1440f8b2f39f6da63d1bccffe3.jpgAprès le train: le métro, pas si différent: seule la disposition des sièges change. Et dans un gare où change de ligne, mon premier contact avec les toilettes japonaises! Mon frère me laisse bien sûr, et j'entre: lavabos, OK. Je pousse une porte, et que vois-je? Une cuvette blanche, de forme allongée, incrustée à même le sol. Koit-est-ce que? Comment ça marche? Courageusement je ressors et j'ouvre une autre porte: ouf, un WC "normal"! Un truc bizarre tubulaire accroché au mur me laisse perplexe un moment, je finis par déduire de mon observation que ça doit être une chaise pliante, dépliante plutôt, pour assoir son môme pendant qu'on fait pipi! Gagné, en sortant je vois que je suis dans les toilettes pour mamans et enfants. Trop bien, dommage, je n'ai pas de bébé pour essayer!






9f0e6c0726b823b6944a2eaf554398ac.jpg Je ressors les mains trempées, il n'y a rien pour les essuyer et mon frère m'apprend qu'ici tout le monde a son "mouchoir", dans son sac, ou plutôt une mini-serviette-éponge. Moi aussi j'aurai les miens (ça se lave tous les jours, me précisera ma belle-soeur japonaise), c'est trop bien.



Ça sert donc à s'essuyer les mains, à s'éponger le visage et le cou (il a fait entre 28/30° la nuit et 34/38° le jour tout le long de mon séjour, avec un taux d'humidité impressionnant!), à protéger ses genoux quand on mange, et tout ce qu'on veut, mais surtout pas à se moucher, hein, pour ça il y a les kleenex comme partout. Je me demande la tête que doivent faire les japonais quand ils débarquent en France et voient un type se tirer la morve du nez dans sa serviette! D'ailleurs je n'ai vu aucun japonais se moucher vraiment en public: au plus ils s'essuyent le nez, et reniflent sans honte, femmes ou hommes.






A suivre...