mercredi 6 février 2008

Tokyo 07, J12 et retour (THE END)


VENDREDI 25 AOUT 07


Ce matin on se lève tôt (7h30), car l'eau sera coupée de 9h à 12h pour nettoyer les citernes sur le toit (???): nous devons donc être douchés avant!

Départ à 10h30 avec Frérot, direction: un magasin de musique conseillé par Yuki, au diable vauvert.



Nous visitons au passage une salle de pachinko. Le pachinko est une sorte de billard ou fleeper vertical et très bruyant, d'autant plus qu'une seule salle en contient, je sais pas, allez, huit rangées de 30? Il s'agit de propulser des billes et d'essayer d'obtenir des combinaisons gagnantes. Ce jeu semble être un sport national, pas du tout rentable mais irrésistible. (photo wikipedia)




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Nous passons aussi par ici pour un p'tit café + toilettes:
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Le quartier est visiblement en pleine transformation: vieilles bicoques et immenbles neufs se côtoient:



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petites rues et voies rapides aériennes superposées également!




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Mais nous voici enfin arrivés: ce magasin de musique est spécialisé en gagaku et vend tous les instruments, accessoires et partitions concernés. Je vois donc enfin un orgue à bouche! Hélas, le prix, bon, tant pis...




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Par contre je découvre le itchiriki, petit instrument à anche double, que j'avais très bien entendu en concert mais sans arriver à voir ce que c'était. Le vendeur me fait une démonstration, presque un cours: nous trempons l'anche dans du thé vert tiède, et je souffle dedans en pinçant bien: j'y arrive! J'en achète un en plastique, avec une méthode en japonais certes mais suffisamment imagée pour mon usage, et avec plein de morceaux en notation occidentale.


Frérot, lui, rêve devant un biwa:



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Nous mangeons dans un petit restau... indien, ça change. La cuisine me paraît très épicée, j'ai déjà perdu l'habitude!



Et nous prenons le train direction Ginza, (quartier des grands magasins), d'abord pour la grande librairie internationale Maruzen, où je trouve un livre de photos pour Isa, et un autre de poterie pour Christian, des livres et papiers pour origami mais pas de livre pour enfant convainquant qui n'existerait pas en français.



Puis nous traversons l'avenue pour prendre un thé selon les indications de Haru, dans un salon de thé très chic: thé vert moussu froid et petit gâteau très japonais (= minuscule mais très nourrissant, en pâte de farine de riz avec un coeur en pâte de haricot rouge. Ça peut paraître affreux décrit comme ça mais c'est délicieux!




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Puis passage rapide dans un grand magasin de CD, genre de FNAC locale, avec beaucoup de "musiques actuelles locales". Je trouve tout de même un CD de Kabuki et un autre de Gagaku.


Ensuite entre deux stations de métro nous visitons le siège d'Ariane Espace Japon, au 31ème étage d'un grand immeuble luxueux avec un Starbuck's café au rez de chaussée. (et des restaurants au sous-sol me dit Frérot qui doit savoir de quoi il parle)



Il me fait visiter son bureau et ceux de ses collègues: il n'y a pas trop d'espace mais ici c'est normal. Il y a par contre une super vue sur Tokyo, la résidence du 1er ministre et le Palais Impérial.




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Je rencontre deux de ses collègues et une secrétaire qui nous fait un café et nous offre d'excellents gâteaux secs... japonais! c'est-à-dire de forme géométrique et lisses, pas comme chez nous où les industriels essayent de faire croire qu'ils les façonnent à la main. Ils viennent de sa région d'origine dont je ne me rappelle pas du tout le nom et ont l'air renommés.



Je visite aussi les toilettes qui ont un tableau de commande digne d'Ariane, dont un bouton pour déclencher des sons: musique ou bruit de ruisseau cascadant gaiement, pour masquer les vrais bruits naturels je suppose!



Retour à Seijo. Nous achetons les billets de train pour aller demain à Narita , et je me balade un peu toute seule au soir tombant (18h) en faisant très attention de ne pas me perdre, et je ne me perds pas! Je me sens presque dans "mon" quartier et j'ai le coeur serrré de repartir en ayant été si bien accueillie et immergée, en ayant vu tant de choses, tant de gens. Tout en me sentant fondamentalement étrangère, je pense que je pourrais facilement vivre ici parmi ces tokyoïtes très occidentalisés.


Je rentre en criant « Tadaima! » fièrement comme il faut! ça veut dire "je suis de retour!" et c'est comme ça qu'on fait ici.


Bagages, tri et échanges de photos avec Frérot, re-bagages. Tout rentre dans le sac mais j'espère qu'il n'est pas trop lourd!


Repas délicieux préparé avec amour par Haru. Je vais regretter...



SAMEDI 26 AOUT 07


Le lendemain nous nous levons tôt, je pèse mon sac... et en sors quelques kilos de documents pas vraiment utiles que Haru m'enverra par la poste.


Frérot m'accompagne. Dès la gare centrale de Tokyo, attendant le train pour Narita, je retrouve des visages occidentaux comme moi (j'en ai très peu vus pendant mon séjour), munis de gros bagages comme moi.


A l'aéroport il y a une foule incroyable, des files d'attente invraisemblables, c'est un peu la panique à tous les étages. Heureusement que Frérot est là, car je ne comprends rien aux annonces, même en anglais! Il eût fallu viser 3 heures d'avance plutôt que 2, mais finalement j'arrive à passer à temps à l'enregistrement. Frérot me laisse et je continue le parcours seule, tout est fléché sans problème.


A la porte d'embarquement en face de la mienne il y a un départ pour Beijing, et je saisis vraiment maintenant la différence d'accent! Le chinois est tout en glissandos ascendants et descendants sur un bon octave, et le japonais se parle presque tout droit, avec un ambitus de tierce, sans plus.


Apparemment la panique de la salle d'embarquement s'est propagée car tous les avions ont du retard, le mien aussi.


Retour sans problème. les 11 heures passent vite. A Paris il fait beau et chaud et c'est plein de français roses et gras et pas élégants et je comprends toutes les conneries qu'ils disent, c'est bien triste.


A l'embarquement, les hotesses hallucinent de voir qu'au Japon, au pays de l'organisation parfaite, mon numéro d'enregistrement a été écrit à la main, au stylo, et non pas imprimé comme il se doit. Je leur dis d'un air blasé:"Ah oui ce matin c'était la panique à Narita!" comme si j'y allais tous les week-end! (pincement au coeur)


L'avion prend 3/4 d'heure de retard pour cause de bagages embarqués sans leurs passagers! La clim et mortellement froide et mon métabolisme déjà chahuté par le changement d'heure ne comprend plus rien à rien.


Et voilà, il est 20h45 quand je retrouve Toulouse, et l'ami Pierre venu me chercher. Par contre je ne retrouve pas mon sac: il est resté à Roissy, eh oui! Je le récupérerai le lendemain.



;;;;;;;


Là se termine ce récit à rallonges. Je suis revenue depuis plus de 5 mois et tous mes souvenirs se mêlent en impressions enchantées. Il me semble tellement difficile de partager cette quintessence personnelle!


Alors je n'ai plus qu'un mot à dire, enfin deux: allez-y!


THE END