mardi 9 octobre 2007

Tokyo 07, J6 (2)





Itsuki no komoriuta: koto et chant: clique, c'est trop beau!



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Puis nous reprenons le train, destination Shibuya (je verrai souvent ce carrefour central). A la sortie nord de la gare il y a un très grand parc: Meiji-Jingû, avec un temple bien sûr: un sanctuaire shintô. Arbres immenses par milliers, représentants de toutes les essences existant dans les archipels du Japon; cigales, oiseaux, calme, grandes allées.




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Nous poussons jusqu'au temple, et nous y voyons deux mariages en costumes traditionnels! Sans doute des personnes haut placées vu la renommée du lieu.



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Costume traditionnel et coiffure moderne...



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Tuiles vernissées et bois de cyprès de Kiso, le bois le plus résistant du Japon:



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Puis nous repartons très vite car c'est l'heure de la Cérémonie du thé.



En fait dans l'enceinte de ce parc a lieu sur plusieurs jours un festival des arts traditionnels. Frérot nous a retenu des places pour une cérémonie du thé et un concert.



Nous voici après un passage obligé au vestiaire pour y déposer nos chaussures, dans une salle un peu moche et éclairée au néon, mais dont le sol n'est qu'un immense tatami sur le pourtour duquel est déroulé un tapis bleu.



Nous y prenons tous place, à genoux bien sûr (et il n'y a même pas de coussins...), et de charmantes jeunes filles en yukata (c'est le kimono d'été, plus léger mais quand même...) apparaissent. L'une d'elle place des grues en origami toutes les cinq personnes, en guise de repères. Elle a un peu du mal car des gens arrivent en retard (pourtant Frérot m'avait toujours dit que les japonais sont toujours en avance, pff les traditions se perdent!) et il lui faut tout recommencer plusieurs fois.



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Pendant ce temps la maîtresse du thé, installée dans un coin avec une petite cuisine miniature en bois et bambou commence à préparer le thé, pendant qu'un présentateur explique ce qu'il se passe.




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Tout est très lent, il s'agit de mettre du thé dans la théière (petite, en verre transparent), puis de faire chauffer de l'eau dans une bouilloire en porcelaine. Elle nettoie cinq tasses une à une selon un rituel qui lui fait plier, déplier et replier une pièce en tissu de manière à ce soit toujours une partie vierge qui touche chaque tasse. Idem pour les sous-tasses en argent. Chaque geste est absolument lent et toujours le même, la jeune fille est extrêmement concentrée et une vieille (son prof, sa mère?) juste à côté d'elle la surveille. En souriant, mais quand même.




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Puis elle verse l'eau chaude dans la théière, mais très peu! J'imagine que la température est stricte: en effet plus les feuilles de thé sont de qualité, plus le thé peut être servi froid. Et elle laisse infuser. Pendant ce temps, les autres jeunes filles posent, selon un ballet savant avec pas comptés, pieds glissés dans leurs socquettes à doigt séparé, et déplacements toujours en lignes perpendiculaires, devant chacun d'entre nous une petite confiserie en gelée verte transparente avec des trucs inclus dedans.


Puis la jeune fille au thé « verse » le thé dans chaque tasse, c'est-à-dire qu'elle attend en faisant trembloter la théière au-dessus de chaque tasse que deux ou trois gouttes y tombent!






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L'aînée prend chaque tasse sur sa sous-tasse sur un plateau et vient nous servir.



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Saluts avant, après, etc... (c'est-à-dire plongeons en avant, les mains posées à plat devant soi en une courbe harmonieuse, et sourire avec les dents) et nous buvons notre thé, ou plutôt nos deux gouttes de thé quasiment froid. Goût surprenant, très parfumé, limite « amer », très vert en fait. Le goût se développe dans la bouche après coup!



Deuxième infusion sur les mêmes feuilles, deuxième service: la deuxième gorgée ne surprend plus et se fait mieux apprécier.



Puis troisième service, cette fois avec presque la moitié de la (petite) tasse remplie.



J'ai une pensée dubitative pour ma théière d'1,25 litre que je descend toute seule sans peine...



Puis nous mangeons notre gelée, elle-même au thé vert, pas mal. Rien à voir avec un loukkhoum au niveau charge en sucre!



Et après quelques derniers plongeons salutatoires, nous récupérons sacs et chaussures et nous dirigeons vers la salle de concert!



(...à suivre)