Ce matin on se lève tôt. De toutes les façons je suis réveillée depuis 3 heures du matin. Il fait une chaleur à crever, Frérot se lève à 5h30 car il travaille!
C'est donc Haru qui m'emmène en train jusqu'à Yokohama rejoindre une jeune fille qui me servira de guide et d'interprète toute la journée. Elle s'appelle Satoko, a 24 ans, travaille en tant qu'interprète et a passé un an en France. Elle est super sympa et son accent est charmant.
Sa mission, dont elle s'acquittera à merveille, est de m'emmener à (et de me ramener de) Kamakura par une ligne de train qui longe la côte. Il y a beaucoup de touristes (mais quasiment aucun blanc), surtout des citadins qui rejoignent les plages. On les comprend...
J'observe les japonais et japonaises dans les trains, et je rectifie mon impression première: la mode pour les filles ne diffère peut-être guère fondamentalement de chez nous, mais par contre elles affichent une incroyable liberté et une grande imagination dans leurs tenues: robes de princesses, superpositions de couleurs, de matières, dentelles, talons aiguilles improbables ou croquenots de forts des halles... et aussi tailleurs avec veste et collants par 35°. Tout ce petit monde s'occupe dans le train: maquillage, portable, papotage, simultanément si possible. Les garçons sont plus traditionnels: soit en chemise blanche-pantalon sombre, soit en baggy-T-shirt.
Je pensais prendre ceux-ci en flagrant délit de sommeil (beaucoup de passagers dorment carrément dans les métros, quitte à s'échouer sur le voisin!) mais ils ne dormaient que d'un oeil, et l'annonce de la prochaine station les a réveillés.
Ici on peut poser son sac dans les filets à bagage qui courent tout le long du wagon sans craindre qu'on nous le fauche au premier arrêt! Les filles se baladent avec leurs sacs ouverts avec vue sur le portefeuille, sans soucis. Quand on sait qu'en plus ici on paye tout en liquide, même de grosses sommes, ça laisse rêveur!
Arrivées à Kamakura, nous montons vers le site du Grand Bouddha. Satoko me fait passer par une rue commerçante, et c'est le moins qu'on puisse dire! On se croirait dans une "rue de la plage" sur la côte. Fringues, glaces, bijoux, boissons, artisanat... il y en a pour tous les goûts.
Le Grand Bouddha (11m de haut tout de même) et ma guide (1m60) . Il est creux! Et le dedans se visite aussi.
Et bien sûr, derrière, le petit jardin super joli qui va bien:
En redescendant vers la gare, nous bifurquons vers le temple de Hase-dera, magnifique suite de bâtiments enchâssés dans un jardin fleuri.
Non, je n'aime pas me faire photographier devant les monuments, mais ma gentille guide ne pouvait pas le comprendre!
Nous mangeons dans un restaurant dont la baie vitrée domine toute la baie de Kamakura. Il fait un temps splendide bien que terriblement chaud. Je me galère avec mes baguettes et des soba très longues qu'il faut tremper dans le petit bol de sauce avant de les manger.
Etrangeté japonaise: pour manger des sobas ou autres nouilles longues, tout le monde aspire très bruyamment. Eh non, ils ne sont pas malpolis, c'est comme ça... Et moi je n'arrive pas à aspirer, bruyamment ou non! Coinçage culturel. Je ne sais pas de quoi j'ai l'air en enfournant tout ça comme du foin dans une grange, c'est peut-être le comble de l'impolitesse?
Nous reprenons le train pour une station vers le centre ville de Kamakura, et nous rejoignons un troisième temple: Tsurugoaka-Hachiman-gu, en empruntant une large avenue dont le milieu est réservé aux piétons: c'est une allée de terre bordée de cerisiers et d'azalées, avec des portiques énormes.
Il y a plusieurs bâtiments successifs, et dans celui du haut un moine joue du tambour (?).
Un abri tout en longueur sur le côté contient une quantité de bonbonnes, et Satoko m'explique que ce sont des bonbonnes de saké! Des dons des fabriques pour le sanctuaire... Elles restent exposées un an (avec le nom du donateur puisque la marque apparaît bien visible), puis elles sont bues!
Et alors que le soleil baisse enfin, une dernière balade dans les jardins du temple, parmi les nénuphars, les petits ponts, les azalées et les banderolles de voeux flottantes...
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