vendredi 7 septembre 2007

Tokyo, J3 (2): shakuachi et China Town


Retour en train: après moultes correspondances et changements, nous rejoignons Jean-Louis et le jeune Abe qui est shakuachiste et va me donner un cours.



Car mon frère à moi a fait les choses extrèmement bien et n'a pas ménagé sa peine: me sachant intéressée par la musique, et en particulier les diverses flûtes locales, il a cherché sur internet des musiciens susceptibles de m'initier à quelques instruments traditionnels. Et il en a trouvé. Voici donc le premier de la série: un étudiant déjà bien aguerri et très partant pour rencontrer du monde tous azimuts, ce qui n'est pas le cas de tous les japonais souvent assez timorés envers les étrangers.



Abe:



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Il nous emmène dans un quartier bizarre, mais en fait très courant: enchevêtrement de petites maisons plus en moins en tôle ondulée, plastique et bois, avec clims pendouillantes, fils électriques douteux, petites cours... Et nous arrivons au final dans la cour d'un temple où le gardien lui donne la clé d'un local en bois qui ferait penser à un vieux local scout! Sauf que la salle ne contient que des coussins plats, des ventilateurs et des pancartes encadrées écrites en japonais. Tout est fermé par des panneaux, je ne sais pas s'il y a des vitres ou pas! Il n'y a pas de clim, c'est assez étouffant. Heureusement nous avons apporté de cette boisson miraculeuse qu'est le thé japonais vert, froid et sans sucre, la plus désaltérante que j'aie jamais bue.



Et là encore je suis confrontée à un mystère dans les toilettes, où quand on tire la chasse un robinet coule dans le couvercle du réservoir, couvercle en forme de cuvette avec un trou au fond, l'eau finit donc dans le réservoir de la chasse d'eau mais je ne sais pas si on a le droit de s'y laver les mains (je le fais quand même), et il n'y a rien pour les sécher et je n'ai pas encore intégré le coup de la petite serviette que je n'ai pas sur moi bien sûr.



Mais bon, ma robe séchera vite par cette chaleur!



Et voilà, je prends mon premier cours de shakuachi. Jean-Louis m'ayant fourni un instrument (en plastique, pour débutant, telle la flûte à bec pour collégiens), je peux m'époumonner. En fait je m'étais un peu entraînée hier avec peu de résultats, et grâce à Abe j'arrive à sortir les 5 notes de base!



Satoko essaye aussi et n'en sort que deux. Jean-Louis n'essaye même pas, occupé comme d'habitude à mitrailler comme un fou! C'est grâce à lui que je peux illustrer mes propos:



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Abe nous montre des partitions, et je tombe amoureuse de leur esthétisme!



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Chaque signe représente une note, les gribouillis à côté indiquent quelle action on doit appliquer à la note, à savoir: effleurer un trou pour faire glisser le son, bouger la tête pour obtenir un vibrato, ajouter de l'air, etc... C'est un peu complexe mais en fait l'essentiel de l'enseignement se fait oralement, on imite le maître et on connait les morceaux par coeur.



Après l'effort le réconfort, Jean-Louis emmène tout le monde à la China Town tokyoïte finir la soirée dans un bon restau chinois, ça change! Satoko et Abe qui ne se connaissaient pas, sont devenus copains comme cochons. Ici, devant le grand temple chinois, très différent des temples japonais avec tous ses dragons:



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(...à suivre)

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